Il faut lire le Pinocchio de Winshluss

Pinocchio par Winshluss, éditions Requins marteaux 11/2008

Pinocchio par Winshluss, éditions Requins marteaux 11/2008

Il faut lire le Pinocchio de Winshluss.

Il faut lire le Pinocchio de Winshluss.

Il faut lire le Pinocchio de Winshluss.

Bon, j’arrête mais quand même, il faut le dire : Winshluss the greatest nous offre ce mois-ci (il y a deux mois en fait mais je men fiche) une petite merveille que le collectionneur en puissance que je suis est tenté de mettre derrière une vitrine achetée un prix déraisonnable juste pour l’occasion.

Je n’ai pas fait ça, pour finir, mais c’est le genre d’ouvrage qu’on a presque envie d’avoir en double. Idéalement, il faut le dévorer d’une traite pour mesurer à quel point la narration de son auteur est géniale. L’alternance de scènes muettes en couleurs (récit principal), de scènes parlantes en noir et blanc (Jiminy cafard) et de scènes muettes sépia (récit parallèle), le tout ponctué d’un grand nombre d’illustrations pleine page, donne au récit un rythme qu’il est fort cruel d’interrompre… Chaque planche tient du prodige et, comme à son habitude, Winshluss joue avec la lumière d’une manière rare. Nombre de vignettes ou d’illustrations pleine page semblent provenir de photos de plateau de ce que serait un film de Murnau croisé avec un Silly Symphony. Il mélange avec génie le conte et la poésie bruyante et nauséabonde des mauvais instincts dans une adaptation incontournable.

J’oublie de dire que c’est tour à tour comique et désespérant de ratages humain, et j’oublie de dire que les ellipses désopilantes et les enchaînements comique n’appartiennent qu’à lui. Et j’oublie de dire que cet album de presque 200 pages vaut largement son prix (30 euros). L’objet est splendide.

J’en profite pour dire à Winshluss, s’il lit ces lignes un jour, qu’il est le bienvenu à la boutique La bande des cinés, 83 rue Pajol, Paris 18ème (voir le site), et pas seulement pour s’entendre supplier de me faire une dédicace…

Publié dans Sorties | Laisser un commentaire

épouvantable…Wampir !

ééééééééhh voilà : A peine à la tête d’un immense blog sur la BD et hop, me voilà déjà sorti du champ de la BD, pour vous présenter l’inénarrable Wampir.

Ce petit format improbable titré précisément « Wampir – photohistoire d’épouvante » est probablement ce que l’on peut faire de plus rare dans la maigre famille des roman-photos d’horreur et de fantastique.Cette famille est composée principalement de la série Film horreur (1975/1976) et d’une partie de la série Star ciné cosmos (1961/1965), le premier comptant 10 numéros, truculents également, nettement plus fréquent (plus récent), le second comptant pas moins de 86 numéros malheureusement fantastique pour à peine un quart…

Wampir est l’ovni de la famille : après l’abandon de Star ciné cosmos le créneau pouvait paraître hasardeux mais, fort des succès des fumetti d’horreur érotico-épouvantables dessinés par les italiens, l’éditeur du cultissime Satanik fit la trop brève expérience du photoroman réellement fantastique (remise en forme de vrais films).A noter qu’en plus de plusieurs récits fantasiques, chaque numéro contient de petits dossiers sur des thèmes savoureux : Christopher Lee ou Kriminal (n°1), Boris Karloff, Trône de sang de Kurosawa, Diabolik etc. (n°2).

Le contenu, le format (12/17cm pour 196 pages !) et la maquette en font un objet tout à fait à part…il est donc bien dommage que n’aient été publiés que 2 numéros…!

Bref, moi je vote Wampir sans hésiter.

"photohistoire d'épouvante" : programme respecté !

"photohistoire d'épouvante" : programme respecté !


Publié dans dossiers, trouvailles | Laisser un commentaire

grand quiz des phrases les plus répétées en boutique de BD

Saurez-vous deviner quelles sont les phrases les plus entendues dans mon auguste échoppe de bandes dessinées?
La réponse tout de suite avec les grands gagnants de l’année 2008 :

1° grand gagnant médaille d’or :  « Il n’y a pas de prix dans cette BD, elle est gratuite? »
(sans doute entendue surtout dans ma boutique…)
2° médaille d’argent :  « Bonjour, vous faites les photocopies? » (sans doute rarement entendu chez Rackham)
3°médaille de bronze :  « ce que j’aime c’est les BD de qualité, comme on avait avant. Dommage que tout se ressemble maintenant. Les types ne font même plus l’effort de dessiner correctement.il n’y a plus rien qui égale les classiques comme Michel Vaillant. »
4° médaille de laiton :  « des bandes dessinées ? et c’est vous qui les faites ? Vous dessinez, alors. »  (je n’ai toujours pas compris ce qui se passe à ce moment-là dans l’univers, qui vacille indiscutablement).
5° médaille de plomb :  « Bonjour, auriez-vous des bandes dessinées? » (toujours amusant quand on est entouré de 10 ou 20 mille BD !).

Mille putois, quelle belle compétition !

Publié dans La boutique | 3 commentaires

CELEG/CBD, éditeur à part…

superbe couverture du volume Oblong le Fantôme contre le baron pirate

superbe couverture du volume Oblong le Fantôme contre le baron pirate

Dans l’univers vaste de la bédéphilie, quelques éditeurs « modernes » demeurent à part, soit par leur catalogue, soit par la rareté des albums qu’ils éditèrent.
Parfois les deux.
C’est le cas par exemple des albums édités à la MJC de Longwy (comme Ange Signe par Tillieux, les 2 albums de Moustache et Trottinette, les 2 albums de Bob Morane etc.).
C’est le cas également des album de l’éditeur historique CBD (Club des Bandes Dessinées)/CELEG (Centre d’Etude des Littératures d’Expression Graphique), créé en 1962 qui publia LA revue pionnière entre toutes (Giff-Wiff) d’une qualité qui contrastait alors avec l’image qu’avait alors la France du 9ème art, fort déconsidéré.
On Y comptait parmis les rédacteurs ou intervenants des noms comme Lacassin, Forest (!), Couperie, Forlani mais aussi Greg, Tchernia ou Brion…
Ces albums célèbrent tous les grandes séries américaines des années 30-40 et sont pour la plupart des tirages limités parfois confidentiels.
Bd-cine compte fièrement une dizaine de titres édités par CELEG, comme Popeye, agent X-9, Mandrake, Brick Bradford, le Fantôme etc. etc.
La suite ensuite !

Popeye et les sources de jus d'épinard, CELEG 1963, dos spiralé...

Popeye et les sources de jus d'épinard, CELEG 1963, dos spiralé...

Publié dans dossiers | Un commentaire

qui sommes-je ?

Bonjour à tous ceux qui découvrent ce blog.
Ce premier article a pour but de répondre aux quelques questions légitimes que se poseront tôt ou tard les générations d’admirateurs et de détracteurs de ce géant du hihihi-commerce qu’est amazonie-bay.

1°): « A quoi sert ce géant? » , « qu’est-ce que le hihihi-commerce? » , « qu’est-ce que c’est que ce nom à la mors-moi-le-noeud-de-sangle? » etc.etc….que de questions sensibles…

Soyons clairs : la triangulaire entre nos trois institutions de promotion des bandes dessinées par la vente débridée assure une stabilité à l’univers du commerce internet .
Amazonie-bay, comme son nom l’évoque clairement si on le répète trois fois très vite, est en quelque sorte la jonction entre LES deux sites de vente incontournables, pour qui s’intéresse aux choses qui se vendent, du livre de cuisine au petit matériel de piercing pour boa.
Ce nom a donc un sens très fort, on peut pas remettre ça en question.
Le hihihi-commerce est un peu comme le e-commerce mais se prononce un peu différemment et n’a pas de sens particulier.
Les deux objectifs de ce blog sont la promotion peu discrète du site bd-cine.fr par la présentation de nouveautés et par de faux articles de faux sympathisants flatteurs, et l’épanouissement d’un vrai espace réservé à la parlotte autour de la collection BD, de l’actualité BD et, si possible, de polémiques stériles autour de la BD.

Ce qu’il faut en retenir : vous y retrouverez des articles sur les BD anciennes, les objets de collection BD et l’actu BD et un peu de n’importe quoi concernant la boutique, aussi souvent que possible, avec un ton libre.

Publié dans La boutique | Laisser un commentaire